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Bilan culturel #5 - Juillet 2020

  • Julie
  • 2 août 2020
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 août 2020


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🎬Films :


En avant (2020) de Dan Scanlon 6/10

L'animation et les effets magiques sont sympas, l'univers fantastique fonctionne relativement bien avec une touche d'aventure, de la magie et de l’humour !

La relation entre les frères et ces deux personnages sont creusés, de plus le thème du deuil est bien traité. J'ai trouvé regrettable que le rôle de la mère soit hyper effacé et que le film ne lui accorde pas plus de place, alors qu’elle devrait aussi s’inscrire logiquement dans la dynamique des relations. Pas le meilleur Pixar, mais c'est sympa et ça vaut le coup d’œil.


Jumbo (2020) de Zoé Wittock 5/10

Le film tente de faire passer un message de tolérance et se veut poétique mais peine malheureusement à convaincre. J'ai plutôt ressenti du malaise devant cette histoire et j'ai trouvé les acteurs, que j'ai pu apprécier dans d'autres films, trop dans le surjeu et peu convaincants.


Femmes d’argentine (Que sea ley) (2020) de Juan Solanas 7/10

Documentaire poignant sur l’accès illégal à l’avortement en Argentine et la lutte des féministes pour faire voter le droit à l'avortement.

J'ai trouvé le documentaire un peu brouillon, ça part dans tous les sens, mais le point fort c'est la richesse et la diversité des témoignages. En effet, il y a beaucoup de témoignages de femmes qui ont avorté clandestinement ou bien des familles qui racontent. On retrouve également des témoignages d’activistes, de prêtres favorables à l’avortement dans un pays très croyant. Le documentaire aborde alors la question des mouvements « pro-vie ». Bref, c'est très riche, le sujet est important et bien traité. Il faut quand même s'accrocher car c'est très émouvant, voire glaçant. N'oublions pas qu'en Argentine, une femme meurt toutes les semaines suite à un avortement clandestin.


Knives and Skin (2019) de Jennifer Reeder 6/10

Dispo sur mycanal

Dans une petite ville de l'Illinois, Carolyn Harper ne rentre pas chez elle après un rendez-vous nocturne. Sa mère est dévastée, alors que les habitants semblent comme indifférents à l'absence de cette jeune fille. Pourtant, cette disparition va provoquer une onde de choc au sein de la communauté.


La photographie est soignée, mais j'ai l'impression que cette esthétique néon, accompagné de musiques un peu synthé et de maquillages pailletés c’est du vu et revu.

Le scénario ne s’appuie sur rien de solide et les personnages sont très peu creusés, dommage car il y avait une approche féministe assez intéressante (diversité de personnages et des problématiques), mais rien n’est vraiment creusé.


Luna (2018) de Elsa Diringer 8/10

Dispo sur OCS Le film raconte le parcours de Luna, une jeune fille vivant dans le sud et travaillant dans une exploitation maraîchère. Quand elle ne travaille pas, elle trompe l'ennui avec sa bande de copains. Un soir, alors qu'ils sont alcoolisés, ils agressent et violent un jeune inconnu. Quelques semaines plus tard, ce dernier fait irruption dans la vie de Luna, elle va devoir faire des choix. J'ai trouvé les deux interprètes simplement supers. Laetitia Clément est très convaincante et naturelle dans le rôle de cette jeune fille paumée, qui va peu à peu assumer ses erreurs de jeunesse et s'émanciper. Quant à Rod Paradot, il confirme son talent. Révélé dans La tête haute, il offre ici un personnage tout en sensibilité et douceur, à l'opposé de son personnage dans La tête haute. Malgré quelques longueurs, c'est un récit initiatique prenant et sensible, plein de lumière et d'espoir malgré des thèmes assez durs.


La lutte des classes (2019) de Michel Leclerc 7/10

Dispo sur mycanal

Le film aborde de façon comique, comme son nom l'indique, la lutte des classes et les stéréotypes de classe. C'est peu subtil et le film se perd dans son propos par moments, ce qui amène parfois à certains clichés, mais c’est tout de même porteur d'un joli message de tolérance et de solidarité et c'est très drôle grâce à Leïla Bekhti et Edouard Baer.


The Old Guard (2020) de Gina Prince-Bythewood 6/10

Dispo sur Netflix

L'un des derniers films Netflix sortis, et loin d'être le pire. Dans ce film, on suit une équipe soudée de mercenaires immortels, qui lutte depuis des siècles pour protéger les humains.

C'est divertissant, les acteurs sont charismatiques, surtout Charlize Theron qui porte le film. C'est rythmé, les scènes d'actions sont plutôt sympas.


A Ghost Story (2017) de David Lowery 8/10

C'est un objet curieux que ce film.

Si vous n'aimez pas les films lents et contemplatifs, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez vous laissez porter par des plans très lents, ponctués de nombreux silences, il y a des chances que ce film sur le deuil et le temps qui passe vous bouleverse.

Le sujet est traité avec délicatesse et poésie, les images sont sublimes.


Chéri (2009) de Stephen Frears 7/10

Adaptation plutôt fidèle du roman, Chéri de Stephen Frears est un régal en termes d'esthétique. ⁣

L'histoire se déroule dans le Paris des années 1910, et l'atmosphère qui se dégage est toute particulière. Les décors de style art nouveau sont somptueux et cette esthétique pastel et fleurie est exactement ce que j'imaginais en lisant le livre. ⁣

Il faut également noter que le casting compte de grands noms comme Michelle Pfeiffer et Kathy Bates, ou bien Felicity Jones et Rupert Friend dans le rôle titre de Fred Peloux, alias Chéri. Toutes et tous incarnent à la perfection leur rôle. ⁣Surtout les deux interprètes principaux, qui donnent parfaitement vie aux personnages et transmettent beaucoup par leurs regards au-delà des dialogues.


Été 85 (2020) de François Ozon ★ 6/10

J’avais envie d’aimer ce film, mais je n’ai pas été totalement transportée dans cet été 85.

J'ai apprécié la bande son qui rythme bien le film. Benjamin Voisin confirme de films en films son talent et prouve qu'il est un acteur à suivre. Ici, il est charismatique à souhait et magnétique dans le rôle ce jeune homme qui fascine le jeune Alex, autant que le spectateur. Mais en revanche, l'interprète d'Alex manque de naturel.

L'alternance entre le présent et le passé,essaie de construire le suspens mais ça ne fonctionne pas. La narration laisse rapidement deviner le dénouement, dénouement qui d'ailleurs est bien en dessous de ce que l'introduction du film laisse penser.

Je n'ai pas détesté, mais je suis clairement restée sur ma faim.


💻 Séries :

Docteur foster – saison 1 7/10

Dispo sur Netflix

Cette mini-série anglaise en 5 épisodes raconte l'histoire de Gemma Foster, médecin dans la petite ville de Parminster. Elle est mariée à Simon, un promoteur immobilier avec qui elle a un fils, Tom. Un jour, elle découvre les cheveux d'une autre femme sur les vêtements de son mari, et sa vie va basculer.

J'ai d'abord lancé cette série car Jodie Comer, alias Villanelle, jouait dedans. Je n'en attendais pas grand-chose et pourtant j'ai été embarquée dans l'histoire de cette femme qui réalise qu'elle ne connait pas vraiment son mari, ni les gens qui l'entourent, et qui va traverser une foule d'émotions différentes, la colère, la douleur, etc. C'est viscéral.


Le bureau de légendes – saison 3 8/10

Dispo sur Mycanal

Une saison qui monte en intensité, les enjeux se font de plus en plus importants. J’ai trouvé cette saison beaucoup plus humaine, on s’attarde plus sur les personnages et leurs sentiments et c’est plaisant.


Tu préfères - websérie 7/10

Dispo sur Arte

Une websérie hyper naturelle sur un groupe de jeunes dans une cité, qui parlent, qui s'interrogent sur l'amour, la famille, etc. En filigrane, une amitié mourante entre deux amies d'enfance. C'est sans prétention, drôle et touchant.


I may destroy you - épisodes. 4 à 7


📖 Livres :

We are displaced (Nous avons dû partir) (2019) de Malala Yousafzai 7/10

Lauréate du prix Nobel de la paix, Malala est une jeune activiste pour le droit à l’éducation de toutes les filles. Si vous ne connaissez pas son histoire, je vous invite à aller lire son autobiographie, sorti en 2013.⁣

Avec ce livre sorti l’année dernière, elle prête cette fois sa plume aux personnes qui, comme elle, ont dû fuir leur pays.⁣

Le sujet est important et je ne peux que conseiller ce livre. En effet, avec ce livre, elle met en lumière les parcours de jeunes filles réfugiées, afin de montrer les histoires individuelles et les personnes derrière les statistiques, afin de les humaniser. Ce ne sont pas juste “des réfugiés”, ce sont des jeunes filles avec des rêves, des ambitions, des peurs.

Elles se nomment Zaynab, Maria, Farah. Elles viennent d’Amérique Latine, d’Afrique, du Yémen. Elles nous racontent comment elles ont dû quitter leur famille et leur pays, comment elles se sont adaptées à une nouvelle vie dans un pays inconnu, ou comment elles se sont construites par rapport à l’héritage familial.⁣

Quelques pages leur sont consacrées afin de connaître leur histoire. J’ai trouvé certaines parties trop courtes, j’aurais aimé en savoir davantage. Mais le style épuré, dénué de sentimentalisme nous met très bien à leur place et nous permet de comprendre ce qu’elles ont vécu.⁣

Les conflits géo-politiques des différents pays sont expliqués très brièvement, en quelques lignes, ça ne m’a pas dérangé car ce n’est pas le but du livre de les expliquer. En revanche, ça permet de sensibiliser et d’aller creuser ses connaissances sur certains sujets, si on le souhaite. C’est donc un livre que je trouve d’utilité publique.⁣

La seule chose qui m’a dérangée, c’est la partie sur la femme américaine qui a aidé une famille de réfugiés.⁣

Je pense que le but est de montrer comment les plus privilégiés peuvent aider les réfugiés, mais selon moi, cette partie faisait résonner le mythe du « white savior », et ça n’avait pas sa place au milieu des autres histoires de femmes qui ont dû fuir leur maison, souvent dans des conditions tragiques.⁣


Chéri (1920) de Colette 7/10

J’ai découvert Colette avec Le blé en herbe que j’ai adoré, pour son style riche et imagé, et pour son exploration du désir et de sa complexité des sentiments adolescents.

Chéri, bien que plus long, m'a semblé moins abouti. Là où Le blé en herbe était concis et le style riche servait en peu de mots le propos, j’ai trouvé Chéri plus longuet et moins intéressant. Le style est tout de même fluide et agréable à lire.


🎧 Podcasts :

Extimité :

Ce podcast donne la parole aux personnes minorisées, et racisées. Ici, on se sert une grande tasse de thé et on écoute leur récit de vie.

Épisodes écoutés ce mois-ci :

#00 Douce

#01 Anthony

Peak TV :

Deux journalistes décortiquent sur Slate.fr les tendances de l'actualité des séries TV. Critiques, analyses et coups de cœur, elles montrent comment les séries reflètent la société… et inversement.

Épisodes écoutés ce mois-ci :

# Ces anti-héroines qu’on adore détester

# Pourquoi les couples de séries sont si importants pour nous

Me my sexe and I :

Assez proche de Extimité dans son concept, ce podcast qui fait entendre au cœur de l'intime, les expériences personnelles de femmes noires.

Épisodes écoutés ce mois-ci :

#01 Danielle


La poudre :

Épisodes écoutés ce mois-ci :

# Épisode bonus : Médias et silenciations


Sorociné :

Podcast qui analyse les films au prisme du genre. Un must si vous êtes féministe et que vous aimez le cinéma.

Épisodes écoutés ce mois-ci :

#15 Les films LGBT


Le téléphone sonne :

Épisodes écoutés ce mois-ci :

# Cinéma, musique, théâtre : un été pour sauver la culture



🎨 Expositions & patrimoine :

Centre Pompidou - Paris (04)

La collection d’art moderne et contemporain y très dense ! Je suis restée 2 heures, et encore sur la fin j’ai parcouru les œuvres assez vite, notamment car la partie sur l’art contemporain m’a moins emballée,


En effet, je suis moins sensible à l'art contemporain, mais j’ai eu quelques coups de cœur dans la partie moderne (sur le Fauvisme, Cubisme, etc.), notamment parmi les œuvres de George Braque, le Buste de femme (1917) ou Jeanne (1901) de Picasso, la Jeune fille endormie (1907) de Sonia Delaunay, ou bien un autoportrait de Frida Kahlo.



Ensuite, j'ai passé quelques jours de vacances en Bourgogne, et en plus de profiter de la nature verdoyante, j'ai visité deux sites intéressants


Musée Rolin – Autun (Bourgogne) :

Le musée a une belle collection sur l'archéologie gallo-romaine et l'art médiéval, avec des mosaïques, etc. Tout est bien expliqué et très intéressant.

Une partie est également consacrée à la peinture du XXᵉ siècle et met en avant le Morvan, comme les peintures de Louis Charlot.

Musée et site archéologique de Bibracte (Bourgogne) :

Pour commencer, j'ai adoré l'architecture moderne du musée. Il a été conçu par Pierre-Louis Faloci, et est niché dans un cadre de verdure que laissent apercevoir les parois en verre. La construction architecturale correspond à l'évolution des âges de l'humanité : base en pierre taillée ; murs en pierre polie, béton lisse et verre ; et toit métallique.


Ensuite, le musée présente l'histoire de Bibracte, capitale gauloise, et l’actualité de la recherche archéologique.

La collection archéologique est très riche et dense, voire trop dense et peu facile à appréhender si, comme moi, on est pas un minimum expérimenté en histoire ou en archéologie.




 
 
 

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